- cocuage
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⇒COCUAGE, subst. masc.Pop. État de celui qui est cocu. Un cas de cocuage, ignorer, oublier son cocuage. L'éloge du cocuage (SAINTE-BEUVE, Tabl. hist. et crit. de la poésie fr. et du théâtre fr. au XVIe s., 1828, p. 203) :• Elle [Mme Josserand] parla devant Octave et Campardon, sans ménager les termes.— Je commence à en avoir assez... ce n'est pas drôle pour ma fille, tout ce cocuage qui n'en finit plus!ZOLA, Pot-Bouille, 1882, p. 154.— Au fig., fam. Tromperie, duperie. On trouvait drôle le cocuage de l'autorité (ZOLA, L'Assommoir, 1877, p. 730).Prononc. et Orth. :[
]. PASSY 1914 admet aussi la diérèse [
]. La diérèse est transcrite ds LAND. 1834, FÉL. 1851, LITTRÉ et DG. Elle n'est plus transcrite ds les dict. mod. : Pt ROB. et Lar. Lang. fr. Admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1513 coqulaige (Estoille du Monde d'apr. Delboulle ds DG); 1546 coquage (RABELAIS, Tiers Livre, chap. XXVIII, éd. M. A. Screech, p. 201). Dér. de cocu; suff. -age. Fréq. abs. littér. :38.
cocuage [kɔkɥaʒ], cour. [kɔkyaʒ] n. m.ÉTYM. XVe; de cocu.❖♦ Fam. Fait d'être cocu; état de celui, de celle qui est cocu(e).1 Quand on prend comme il faut cet incident fatalCocuage n'est point un mal.La Fontaine, Contes, II, 17.2 Leur condition de célibataire écartait les gars des joies du cocuage réciproque et colonial.Claude Courchay, La vie finira bien par commencer, p. 150.
Encyclopédie Universelle. 2012.